Ecritures de saison

(actualisé le )

Les élèves de 2nde du lycée se sont inspirés de l’automne pour laisser libre cours à leur créativité. Voici les textes de Auguste, Lucie, Nicolas, Julien, et Romain.

Coucher de soleil à Fallassarna

Coucher de soleil à Fallassarna

Je me rappelle cette plage, en Grèce, en Crète plus précisément, cette plage se nommait « Fallassarna ». C’est une des plus belles plages de Crète, si ce n’est pas la plus belle. Elle se trouvait au nord de notre hôtel où nous logions avec ma famille, à environ 45 minutes en voiture.
Nous y sommes allés à deux reprises, la première fois, nous avons découvert ce merveilleux endroit et nous y sommes restés toute la journée jusqu’au coucher du soleil ou la température était encore bonne, aux alentours des 25 degrés. Nous avons ensuite décidé de retourner à Fallassarna, tellement nous avions aimé cette plage magique. Nous y sommes donc retournés avec joie, le dernier jour de notre séjour en Crète. Afin d’éviter le monde, nous sommes partis tôt le matin vers 9h, une fois arrivé nous nous sommes reposés sur des transats puis nous sommes allés nous baigner dans l’eau chaude de la Crête. C’était une des eaux les plus chaudes dans laquelle je ne me suis jamais baigné, nous avions tous une facilité à rentrer dans l’eau. C’était une belle plage de sable sans aucun rocher, une plage très plate protégée du vent. Il y avait cependant un peu de vagues. Nous avons donc pris nos bouées pour nous amuser dans les vagues. Les vagues étaient si fortes qu’elles pouvaient parfois nous renverser. Arriva le temps du midi, nous sommes allés manger dans le snack à côté de la plage. Il y avait un homme qui livrait des cafés aux clients sur la plage, en quad ! C’était amusant à regarder. Une fois le repas du midi terminé, nous sommes retournés sur la plage comme des guépards, à toute allure. Nous étions tous assommés par cette chaleur alors nous avons foncé dans l’eau pour nous rafraîchir. Je pense que c’est la journée où je me suis le plus baigné, j’ai dû rester dans l’eau jusqu’au coucher de soleil, que nous avons une fois de plus admiré, il était en face de nous, c’était un panorama magnifique, que l’on voit rarement dans une vie. Cette plage et cette journée en particulier resteront à jamais gravé dans ma mémoire.
Mais fini les vacances voici l’automne !
Auguste Charlet

Instants d’automne, Lucie Broutin

Instants d’automne

Quand les colchiques dans les prés
Annoncent la fin de l’été
Tout en beauté

Quand souffle le vent qui dépouille
Les arbres de leurs feuilles rouilles
Couleur citrouille

Quand les frileuses hirondelles
Quittent leur forêt à tire-d’aile
Tant pis pour elles

Quand on change à sa montre l’heure
Pour que plus tôt le jour se meure
Joie du dormeur

Quand arrive le rendez-vous
Des sorcières des loup-garous
Et de fantômes

Quand au milieu des cimetières
Résonnent mille et unes prières,
A tous les saints

Quand les défilés militaires
Commémorent la grande guerre
Et l’armistice

Quand dans les bois, sur les sentiers,
Frissonnent les feuilles froissées,
A chaque pas

L’Automne est là.

Lucie Broutin

Nicolas Grimaldi

Mercredi, 15 Octobre 1962

Cher ami,

J’ai tardé pour répondre à ta lettre mais je m’y mets maintenant que j’ai le temps. Aujourd’hui j’ai joué « Les quatre saisons » de Vivaldi sur mon piano, ce qui m’a rendu très nostalgique. Tu te rappelles peut-être de ma mère le jouant sur mn piano à queue, il y a déjà plusieurs années. Je me souviens qu’elle jouait ce morceau à l’automne et elle aurait adoré l’automne de cette année. Je pense à elle en regardant les feuilles tomber par la fenêtre de ma chambre, le jardin en est couvert, il est orangé, c’est joli à regarder. À l’aube, les rares rayons transperçant les nuages sont pâles et le ciel est blanc, comme froid, puis le soleil apparait en lui donnant une teinte douce et légère, presque irréelle.
Tu aimerais toi aussi marcher dans l’herbe d’ici, c’est bien différent des routes pavées de Paris et le craquement des feuilles sous nos pas te plairait, tu ne dois plus l’entendre souvent.
Les arbres sont nus mais habillent le paysage et les feuilles sont mortes mais donnent vie à ce jardin, je n’avais jamais vu l’automne de cette manière. Le chant des oiseaux remplacé par le sifflement du vent amplifie ma mélancolie et pourtant une joie inébranlable reste en moi, probablement due à cette vision automnale que je ne cesse de te décrire.
Je t’invite d’ailleurs à quitter quelques jours ta vie parisienne pour venir me rendre visite et juger de toi-même de ce paysage si cela t’intéresse.

À bientôt,
Azel

Julien Berthelot

Une Arrivée Tardive :

C’est un drôle de tour que tu nous as joué
Nous étions en Octobre et toujours à nous baigner.
C’est à peine si les feuilles des arbres qui tombaient
Discrètement nous annonçaient ton arrivée.

Pas un nuage à l’horizon, ni même un petit champignon
Et dans les bois pas de châtaigne ni de marron.
Les jours pourtant diminuaient mais le soleil se couchait tard
C’était alors une évidence tu étais en retard.

Alors impatiemment je me mis à t’attendre.
Dans un chocolat chaud je t’ai même cherché.
Près de la cheminée j’ai tout espéré
Mais l’été tenait sa place et ne voulait pas te la rendre.

Un matin, je me suis réveillé
Les arbres avaient mis leurs manteaux mordorés
Les oiseaux migrateurs commençaient à partir
Et la nature se préparait à s’endormir.

De ma bouche les mots sortaient en fumée
Tu étais en retard mais bien arrivée.

JB