La Clémence de Titus, dernier opéra de Mozart à Garnier

SORTIE A L’OPERA GARNIER des élèves de 1ère Option facultative Histoire des Arts (HDA) : 1e L, S1, S2, S3, ES1, ES2

Par Léa LUDENA, élève en 1ère L

Un soir à l’opéra Garnier

Ce lundi 11 décembre 2017, les élèves suivant l’option Histoire des Arts (HDA) se sont rendus à l’Opéra Garnier afin d’assister à une représentation de La Clémence de Titus. Il s’agit, avec La Flûte enchantée, du dernier opéra de MOZART en 1791, sur un livret de METASTASIO. C’était, pour la plupart d’entre eux, la première fois qu’ils se rendaient à l’Opéra national de Paris.

La chose la plus frappante lorsqu’on se tient devant le bâtiment du Palais Garnier, c’est son allure de temple grec qui dénote d’une étrange façon parmi les immeubles du Paris moderne. Ses colonnes, son fronton, les nombreuses sculptures qui l’ornent témoignent d’une époque révolue qui trouve pourtant encore des échos de nos jours.

Passées les portes d’entrée on remarque tout de suite le faste des lieux. Les yeux passent des plafonds peints ou couverts de mosaïques, aux statues sombres qui illuminent les escaliers des luminaires qu’elles portent, au personnel en costume qui nous indique où prendre place. Après avoir dérangé de nombreuses personnes pour s’installer sur un siège peu confortable, on contemple la salle. En face, un lustre immense, blanc, richement orné qui pend du plafond peint de couleurs vives par Marc CHAGALL. Plus bas, les nombreux sièges rouges et les longues colonnes qui séparent les loges. Il y a toutes ces statues dorées qui tapissent les murs, et plus bas encore la fosse où les musiciens se préparent.

La Clémence de Titus, photo de Sébastien Mathé, Opéra de Paris

Enfin, le rideau s’ouvre sur une salle du trône circulaire où siège un bloc de marbre titanesque au centre : l’une des marques de cette mise en scène de Willy DECKER. Il est taillé, sculpté, poli au fur et à mesure que les scènes passent, que Sextus trahit son meilleur ami, Titus empereur de Rome, à la demande de Vitellia, la femme qu’il aime. Le marbre se change peu à peu en buste de l’empereur, en visage donc, et il pardonne à Sextus et Vitellia leur trahison. Tout comme le marbre, Titus se transforme peu à peu en un véritable empereur qui gouvernera justement sur Rome.

La Clémence de Titus, photo de Sébastien Mathé, Opéra de Paris : Vitellia et Sextus

Les lumières changent et illuminent le désespoir des personnages. Les voix s’envolent et accomplissent des prouesses. Sextus chante un « parto parto » déchirant accompagné de clarinette pour annoncer à son aimée qu’il trahira son meilleur ami pour elle, et malgré la voix de femme, la mezzo-soprano Marianne CREBASSA, c’est bien Sextus que l’on voit et que l’on entend. La musique accompagne les voix des chanteurs et ajoute encore de la profondeur à l’action. Les violons et violoncelles ne cessent de résonner jusqu’au dernier acte. Enfin, les applaudissements et les saluts ; l’opéra est terminé.

Voir en ligne : Le site de l’Opéra de Paris